VENDREDI 13 : DERNIER MARCHÉ AVANT LA FIN DU MONDE
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Organisation et encadrement pédagogique d’une semaine de workshop pour des étudiant·es des années 1 à 5 de l’ESADSE. Avec Margot Behr, Merlin Andreae et Léna Besse. Décembre 2019.
Le workshop Vendredi 13 : dernier marché avant la fin du monde propose de questionner la logique du marché dans un contexte de décroissance. Aiguillé·es par des fiches personnages, les étudiant·es ont adapté leurs fictions et leurs conceptions en fonction du caractère qu’ils et elles incarnaient. À l’issue de la semaine, chaque groupe a investi un espace et joué un personnage au sein de ce « dernier marché » afin de mettre en scène leurs productions et de construire une histoire collective relatant les visions de chacun·e. Inspirée par les milieux militants, cette semaine était aussi l’occasion d’expérimenter la mise en place de rapports plus horizontaux dans l’école, grâce à l’instauration d’outils de facilitation de groupe. À la fois tentative de fiction collective et expérience pédagogique, ce workshop souhaitait porter un regard critique sur la société à travers le design, tout en faisant découvrir aux étudiant·es des nouvelles manières de fonctionner ensemble.
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« Marché alimentaire, foires en tout genre, brocante, marché de noël… Lequel restera à la fin ? Allons voir ces espaces temps économiques, imprégnons-nous des échanges et des pratiques qui y naissent, déconstruisons-les et imaginons-les dans un contexte de décroissance, où la monnaie, le local, la production alimentaire et la consommation en général se redéfinissent. Flânons, glanons, récupérons, troquons, marchandons, assemblons, bidouillons, mélangeons, cuisinons, trinquons… Au dernier marché !
Cette semaine, nous partons du postulat que rentrer dans une logique de décroissance est un moyen de se préparer à la fin du monde. Qu’est-ce qu’un marché décroissant ? Comment redéfinit-on le marché d’aujourd’hui ? Le marché, c’est déjà un lieu où l’on se réunit pour boire un café crème, pour réunir les ingrédients de la grosse tambouille du midi, pour revoir ses commerçant·es préféré·es et discuter des nouvelles du jour, parfois on y organise des courses de tondeuses, jadis on y trouvait des vendeur·euses à la sauvette ou des crieur·euses de rues. À la lueur des temps qui changent, quelles formes sont à prendre et lesquelles sont à jeter ? Brouettes, vins chauds, cafés froids, troc, monnaie locale, fraises d’hiver, tulipes hollandaises, soupe, foule, chanteur·euses, vendeur·euses de paroles, file d’attente, prédicteur·euses de la fin des fortunes… »
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Mots-clés : encadrement pédagogique, fiction, recherche, animation et facilitation de groupe.